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Choisir la bonne structure juridique pour votre établissement secondaire

  • Photo du rédacteur: Raphael Muratyan
    Raphael Muratyan
  • 11 août
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 août

Choisir la bonne structure juridique pour votre établissement secondaire

La création d’un établissement secondaire est une étape stratégique pour développer son activité sur un nouveau territoire. Mais pour éviter les mauvaises surprises, encore faut-il choisir la bonne structure juridique. La forme retenue dépendra du statut de votre entreprise principale, du degré d’autonomie souhaité pour le nouvel établissement ou encore du régime fiscal visé.


Par exemple, si vous êtes entrepreneur individuel, l’établissement secondaire restera juridiquement rattaché à vous, sans nouvelle entité à créer. En revanche, une société étrangère aura tout intérêt à opter pour une succursale, plus souple qu’une filiale. De même, une société française pourra simplement ajouter un établissement secondaire à son extrait Kbis si elle souhaite garder le pilotage centralisé.


Chaque choix implique décisions juridiques, fiscales et sociales qui peuvent impacter durablement l’entreprise, son fonctionnement et sa croissance. Dans cet article, on vous aide à comprendre les différences entre les structures possibles, à éviter les pièges, et à faire le bon choix pour votre situation.



Qu’est-ce qu’un établissement secondaire ?


Un établissement secondaire est un lieu d’exploitation permanent distinct du siège social ou de l’établissement principal. Il peut s’agir d’un bureau, d’un magasin, d’un atelier ou d’une agence. Ce lieu doit avoir une activité commerciale ou artisanale régulière et doit être identifié comme tel par les clients, fournisseurs et administrations.


Autrement dit, un établissement secondaire n’est pas juste une antenne ponctuelle. C’est une implantation durable, avec parfois des salariés, de l’équipement et une certaine autonomie dans la gestion des opérations.


La création d’un établissement secondaire nécessite une déclaration spécifique auprès du greffe du tribunal de commerce. C’est là que les questions juridiques se posent.



Quelles structures juridiques sont possibles pour un établissement secondaire ?


Le choix de la structure juridique dépend avant tout de la forme de l’entreprise mère. Voici les principales possibilités.



Établissement secondaire rattaché à une entreprise individuelle


L’entrepreneur individuel, qu’il soit sous micro entreprise, auto entreprise ou au régime réel, peut créer un établissement secondaire sans créer une entité distincte.


  • Responsabilité : l’entrepreneur est responsable sur son patrimoine personnel, sauf s’il a opté pour l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), aujourd’hui remplacée par le statut unique.

  • Régime social : le dirigeant est un travailleur non salarié, affilié au régime général de la sécurité sociale, sans statut d’assimilé salarié.

  • Imposition des bénéfices : soumis à l’impôt sur le revenu, sauf option pour l’impôt sur les sociétés via l’EURL.


Il n’y a donc pas de nouvelle personne morale, pas de statuts à rédiger. C’est une solution simple, adaptée aux petites structures qui veulent tester un nouveau marché sans créer une nouvelle entité juridique.



Établissement secondaire pour une société (SARL, SAS, SA, etc.)


Les sociétés déjà existantes (SARL, SAS, SA, etc.) peuvent ouvrir un établissement secondaire tout en restant une même entité juridique.


Dans ce cas, l’établissement peut bénéficier d’une certaine autonomie de gestion (par exemple, un directeur général local), mais toutes les décisions importantes restent prises au niveau du siège. Il doit figurer sur l’extrait Kbis de l’entreprise.


Les obligations dépendent du lieu d’implantation :


  • Dans le même département : simple mention au RCS du greffe concerné.

  • Dans un autre département : immatriculation secondaire obligatoire auprès du nouveau greffe.


Cette forme est souple et largement utilisée par les sociétés déjà bien structurées.



Focus sur les succursales de sociétés étrangères en France


Les sociétés étrangères qui souhaitent développer leur activité en France peuvent ouvrir un établissement secondaire sous forme de succursale.


La succursale est un établissement permanent, mais elle ne possède pas de personnalité juridique propre. Elle agit au nom et pour le compte de la société étrangère et est dirigée par un représentant légal inscrit au registre du commerce.


À noter : il existe une différence entre une succursale et un établissement secondaire. La succursale est utilisée uniquement par des sociétés étrangères, tandis que l’établissement secondaire peut être créé par toute entreprise, française ou non.



Mal anticiper les obligations légales et administratives


Beaucoup d’entreprises se lancent dans la création d’un établissement secondaire sans bien comprendre les démarches à suivre. C’est là que les complications commencent.



Déclaration obligatoire à l’administration : une étape souvent négligée


L’ouverture d’un établissement secondaire doit obligatoirement être déclarée au CFE compétent (URSSAF, greffe, INSEE…). Cette formalité permet d’actualiser le fichier SIRENE et de délivrer un nouveau numéro SIRET pour l’établissement.


Ne pas déclarer dans les délais (un mois après l’ouverture) peut entraîner des sanctions administratives, voire fiscales. Et en cas de contrôle, l’entreprise s’expose à des complications importantes.



Confusion entre établissement secondaire et siège social


Certaines entreprises utilisent un nouvel établissement comme “siège opérationnel”, sans comprendre qu’il ne peut être considéré comme siège social sans transfert officiel.


Le siège social, rappelons-le, est le domicile juridique de l’entreprise. Le modifier implique un changement de statuts, une déclaration au greffe, et souvent une nouvelle publication dans un journal d’annonces légales.


Cette confusion peut entraîner des erreurs sur les documents commerciaux, les contrats ou les fiches de paie. Résultat : insécurité juridique pour l’entreprise. Découvrez notre article "Les erreurs à éviter lors de la création d'un établissement secondaire".



Négliger la mise à jour des statuts ou du Kbis


Même si l’établissement secondaire n’est pas une entité à part entière, son existence doit apparaître clairement dans les documents officiels de l’entreprise. Il est donc nécessaire de mettre à jour :


  • l’extrait Kbis

  • les statuts (le cas échéant, en cas de transfert ou changement de siège)

  • les mentions légales sur les documents commerciaux (devis, factures…)


Ne pas le faire peut poser problème pour ouvrir un compte bancaire local, conclure un bail ou embaucher sur place.



Quels critères pour bien choisir la structure juridique 


Le choix du statut juridique ne se fait pas au hasard. Voici les critères clés à prendre en compte.



Le degré d’autonomie souhaité


Souhaitez-vous que le nouvel établissement ait une autonomie de gestion ? Dispose-t-il d’un directeur local ? Va-t-il signer des contrats, recruter du personnel sur place ou gérer un budget propre ?


Si oui, il peut être préférable de l’immatriculer comme établissement secondaire avec gestion déléguée, ou d’envisager une succursale dans le cas d’une entreprise étrangère.


Si non, un simple point de vente ou bureau sans autonomie peut suffire, sans formalité lourde.



La nature de l’activité exercée


Une activité commerciale, artisanale ou réglementée nécessite parfois des démarches spécifiques (inscription à un ordre, déclaration à la préfecture, autorisation préalable…). Ces contraintes peuvent influencer le choix de la forme juridique.


Par exemple, un cabinet d’architecture ou une activité médicale ne pourra pas s’implanter librement sans respecter certaines conditions légales.



Le statut juridique de l’entreprise mère


Une entreprise individuelle ne pourra pas créer de succursale. Une société étrangère ne peut pas ouvrir un établissement secondaire sans immatriculer une succursale ou une filiale.


Le statut de l’entreprise détermine donc les options possibles, mais aussi les obligations qui en découlent (assurance, comptabilité, représentation légale…).



Le régime fiscal et social visé


L’établissement secondaire étant rattaché à l’entreprise mère, il est soumis au même régime fiscal. Mais certaines implantations dans des zones spécifiques (ZFU, QPV…) peuvent ouvrir droit à des exonérations fiscales ou sociales.


Dans ce cas, il peut être intéressant d’analyser les impacts en amont avec un expert-comptable ou un avocat fiscaliste pour choisir la forme la plus avantageuse.



FRM Domiciliation vous accompagne dans vos démarches


Chez FRM Domiciliation, nous accompagnons les entreprises dans toutes leurs démarches de domiciliation, d’implantation et d’immatriculation, que ce soit pour un siège social ou un établissement secondaire à Nanterre.


Nous vous aidons dans :


  • Le choix de la structure juridique

  • La rédaction et dépôt des documents légaux.

  • L'immatriculation auprès du greffe compétent.

  • La mise en conformité de votre régime fiscal et social.


Notre mission : sécuriser votre projet, vous faire gagner du temps et garantir une installation sans contraintes.



Un projet d’établissement secondaire à Nanterre ? Besoin d’un conseil juridique ou fiscal ? Parlons-en dès aujourd’hui. 

 
 
 

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